Etats-Unis : le SOS d'un ouvrier chinois dans un emballage

Etats-Unis : le SOS d'un ouvrier chinois dans un emballage
Une mère de famille américaine est tombée sur une lettre d'appel au secours dans un paquet de décorations d'Halloween. L'auteur affirme être un ouvrier chinois dans un camp de travail forcé.


Alexandra Gonzalez
Le 28/12/2012 à 21:21
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Une usine en Chine, près de Guangzhou. (Lylevincent-cc-Flickr)1 / 1
Lorsque Julie Keith, une mère de famille américaine, a déballé les fausses pierres tombales qu'elle venait d'acheter pour Halloween en octobre dernier, elle est tombée sur quelque chose de bien plus terrifiant : une lettre écrite par un ouvrier chinois, dénonçant ses terribles conditions de travail.

Une simple feuille arrachée d'un cahier, qui commence par le message suivant : "Si vous venez d'acheter ce produit, pourriez-vous avoir l'amabilité de renvoyer cette lettre à l'Organisation mondiale des droits de l'homme ? Les milliers de personnes, qui travaillent ici et sont persecutées par le Parti communiste chinois, vous remercient et ne vous oublieront pas."

Dans cette lettre, repérée par le blog du Monde BigBrowser, l'ouvrier chinois raconte les conditions de travail des travailleurs qui fabriquent notamment ces fausses pierres tombales en polystyrène.

Des conditions d'esclavagisme

Il évoque des journées de quinze heures de travail, sans week-end ni vacances, et des employés battus par leurs patrons, pour un salaire misérable. Ces ouvriers sont des travailleurs forcés, purgeant une peine d'un à trois ans, selon la lettre. Certains seraient là sans même avoir été jugés. D'autres auraient été condamnés pour leur simple appartenance au courant Falun Gong, une religion interdite et réprimée en Chine.

Une enquête a été lancée par les douanes américaines pour déterminer l'authenticité de la lettre. Il est en effet illégal d'importer aux Etats-Unis des produits fabriqués par des travailleurs forcés ou des prisonniers, note BigBrowser.

Pour Sophie Richardson, directrice de la division Asie de l'ONG Humans Right Watch, il est impossible de vérifier la véracité de cet appel à l'aide, explique-t-elle dans le journal américain The Oregonian. Mais les conditions de travail décrites ressemblent à "ce que l'on sait sur les camps de rééducation".

La lettre retrouvée par Julie Keith, aux Etats-Unis (Huffington Post UK)

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